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Vous êtes nombreuses à fredonner l'air des Âmes Vaillantes, retrouvez ici les paroles du chant emblématique des filles !
"A Cœur Vaillant, rien d'impossible, c'est notre cri de ralliement...". Voici le chant emblématique des Cœurs Vaillants.
A 70 ans je garde encore mes revues Cœurs Vaillants à la maison. Vu l'intérêt que j'y portais mes parents ont eu la bonne idée de les faire relier. J'espère qu'un jour mes petits enfants pourront les consulter avec autant de bonheur que j'ai pu avoir.
Ces années ont été fraternelles, je devrais dire "sororelles" (puisqu'à l'époque filles et garçons n'étaient pas dans le même groupe). J'aimerais trouver les paroles des chants typiques avec la musique, je ne me souviens que de quelques paroles. Plus d'autres que nous scandions en marchant...
Quelle école de vie ! Plus tard, en tant que responsables de clubs et "responsable fédéral", j'ai appris l'animation de groupes. Et surtout, retenu de ce lieu de partage de la foi chrétienne la nécessité, tout au long de la vie, de comprendre la rue, la ville, le monde et ceux qui l'animent...
Appelée comme responsable nationale après 4 années d’expérience paroissiale auprès d’enfants de 6 à 14 ans, j’ai vécu (auprès du Père Courtois et du Père Pihan, fondateurs du mouvement) l’aventure des patros devenus Action Catholique des Enfants (ACE) accompagnée par les Fils de la Charité...
J’ai assumé ses fonctions pour avoir une activité auprès de jeunes d’un milieu moins favorisé que le mien. J’y ai appris le don aux autres, le sens des responsabilités , et l’amour de mon prochain au nom du Christ ce qui m'a beaucoup aidé dans ma vie professionnelle dans le secteur social.
La croix vermeille... Ah ! celle-là !... La réception avait été fixée quelques semaines auparavant : le 08 Mai 1945. On n'avait pas imaginé ce qui se passerait ce jour-là. Ce fut un débordement de joie qui dura de toute la soirée dans les rues de la ville...
Je n'ai jamais oublié, ni les copains, ni "Monsieur l'abbé", ni les parties de "drapeau" ou de "chaîne" dans la cour du patronage, ni les colos, en particulier celle de 1945, où je voyais la mer pour la première fois... Merci à toutes ces ombres qui peuplent si souvent les insomnies d'un vieil homme de 86 ans...
Je vous croyais disparus corps et âmes. Il m'est toutefois resté l'âme et le souvenir, enfantin, des copains, des chants, des sorties pas très loin vu la guerre... Sauf erreur je me souviens aussi que c'est là que j'ai découvert les premiers "Tintin" sur un écran avec un rétro-projecteur. C'était alors des moments de joie exaltante...et bruyante !
Quand j'ai vu l'article ce matin dans La Provence, d'un seul coup, j'avais encore 15 ans ! j'y suis allée de mes larmes. J'ai retrouvé dans "mon musée" des textes de promesses, la croix dorée, l'étendard... J'ai mon béret...
L'avis de recherche en dernière de couverture du Parisien m'a intrigué. Je me suis dit : je vais aller à Montrouge, voir si à l'adresse, il y quelqu'un... J’ai enfourché ma bicyclette. Et oui, il y a quelqu'un qui sait de quoi on parle !
Mon passé comme Âmes Vaillante a nourri et continue à nourrir ma vie de jeune, de femme, de mère et de grand-mère ! A la retraite depuis 15 ans, je reste très attachée à l'Action Catholique des Enfants et j'espère que beaucoup d'enfants continueront à "faire club" avec leurs copains!
C'était la joie et le réconfort de retrouver les copains, de participer aux activités d'une équipe avec le soutien des prêtres de la paroisse, alors que la vie quotidienne était pénible. On ne peut expliquer simplement l'ambiance ni bien en relater les péripéties multiples.
M'occuper d'enfants ! La joie ! Mais la chance inouïe de profiter d'une formation, grâce à l'aumônier fédéral, et l'équipe de dirigeantes fédérales. Formation pour s'occuper d'enfants, mais aussi formation personnelle: grandir spirituellement, passer d'une foi d'enfant à une foi d'adulte.
Nous avions fabriqué la maquette au 1/20 d'une vedette lance-torpille. C'était une réplique exacte d'un petit vaisseau de guerre, que nous avons baptisé en bonne et due forme. L'abbé avait même invité un officier de marine dans son uniforme ! . Nous étions nombreux agités et bruyants, mais tout à fait disciplinés quand il le fallait...
Avec l'occupation les mouvements de jeunes ont été dissous, les scellés posés sur sur les accès aux sièges des mouvements. Pierre a remarqué qu'une porte de service avait été oubliée, il a pu ainsi pendant toute l'occupation accéder aux archives du mouvement et dans la mesure des moyens de l'époque entretenir avec d'autres une certaine animation de groupes qui se réunissaient...
La mémoire me fait défaut concernant le ou les fondateurs. S'agit-il de l'abbé Pihan ? Ou du Père Gaston Courtois, fils de la charité ? De ce dernier, j'ai toujours son petit livre "Une valeur or = le silence" lu et relu... Il y eut aussi un autre ouvrage de référence "L'art d'être chef" de courts chapitres, la fine psychologie aussi valable pour une petite cheftaine que pour un P.D.G !
J'étais la quatrième d'une fratrie de 7 enfants... C'est dire que la vie à la maison se manifestait sous toutes ses formes de joie et de peine entre rires, pleurs, jalousies, tendresse, mensonges, partage, jeux, ennui, imagination, etc...
Une chose est certaine, c’est que cette devise « le sourire… toujours » a certainement marqué toute ma vie et mes engagements. Il y a toujours une façon de prendre les choses, les situations, par « le bon bout », pour ne pas dramatiser, envenimer, trouver une solution ensemble…
J'ai eu le privilège de participer au premier rassemblement national des dirigeants Coeurs Vaillants (Ranadicova) tenu à Pontoise en septembre 1953 et, ainsi, pouvoir rencontrer des dirigeants CV du monde entier et échanger avec eux. J'ai, de ce fait, mieux compris l'universalité du Mouvement.
J’étais abonnée au journal Âme Vaillante et j’appréciais tout particulièrement une rubrique « Viviane et sa bande » ça nous donnait la pèche et nous servait d’exemple.
De cette formation, j’ai gardé toute ma vie la pratique du sourire à tous les inconnus que je croise sur les sentiers ou dans les rues, à tous les souffrants que je rencontre, à tous les collègues de mes diverses activités.
Notre aumônier, un sacré débrouillard, allait au Secours National. Il nous ramenait pour le repas du midi 2 grandes marmites norvégiennes remplies de purée ou de légumes, une louche à chacun, quel festin ! Rendez-vous compte, tous, nous avions faim tous les jours, nous avions froid l'hiver avec nos culottes courtes.
A l'époque, mes parents m'avaient abonné à Fripounet et Marisette dont les histoires illustrées "Les Indégonflables de Chantovent" et "Sylvain et Sylvette" avec leur âne Gri-Gri ont berçé mon enfance.
L'été nous partions un mois dans l'Aveyron dans une communauté de notre religieuse. Nous mettions de l'ambiance dans ce village où nous étions très bien reçues. J'ai eu mes vingt ans en colonie et toutes les filles sont allées demander des fleurs. C'était magnifique. Je pense avoir eu la plus belle des fêtes que l'on puisse avoir.
Grâce, par et avec les Âmes Vaillantes, ma vie d'enfant unique a découvert "le groupe", la vie en équipe, le "patro", les après-midi de formation, de révision de vie, des campagnes d'année... la découverte des quartiers... les jeudis et dimanches : ballades avec sac à dos et jeux de piste, à pieds, à vélo..
Nous avons donné plusieurs spectacles très réussis (théâtre, tours de magie,..) devant une salle de la Cité ouvrière toujours pleine. Cette expérience m'a permis de prendre contact avec des familles ouvrières, ce que je n'aurais jamais fait autrement (mon père était ingénieur). J'ai découvert un esprit de vérité, d'action collective, de volonté de communiquer, de partager leur cœur, vaillant quoi!
Comment résumer ces 2 ans d'activités et quelles valeurs ont-elles favorisé chez des garçons de 10 ans environ : vivre-ensemble, se dépenser, découvrir notre région, le tout plongé dans une atmosphère d'effort, de droiture, d'esprit d'équipe...
A la réflexion je constate que ma période Coeur Vaillant m'a façonné pour mes engagements ultérieurs (en Eglise , en famille et dans la société civile) et encore aujourd'hui en tant que retraité impliqué dans la vie associative...
Ma mémoire a enregistré à tout jamais la prière des Âmes Vaillantes : "Seigneur Jésus qui voulez bien de moi pour vous aider à sauver les âmes rendez la mienne plus joyeusement vaillante en toutes circonstances...."
Par chance, un concours du journal me permet de découvrir un autre monde. Je gagne un voyage à Paris avec visite de la maison Fleurus. Sans chaperon, je prends le train. On m’attend à la gare – un journal agité à bout de bras. La personne avec qui je déjeune – dans un restaurant – ne connait presque rien de mon histoire.
Notre aumônier, un sacré débrouillard, allait au Secours National. Il nous ramenait pour le repas du midi 2 grandes marmites norvégiennes remplies de purée ou de légumes, une louche à chacun, quel festin...
Orpheline très jeune, à charge de mon frère aîné, celui-ci ne comprenait pas bien et n'acceptait pas mon enthousiasme, mais à l'époque en Guadeloupe la télévision n'avait pas encore envahie les maisons, et le jeudi jour de vacances scolaire, aller au patronage était pour nous.
La revue Âmes Vaillantes, un éblouissement pour la petite fille que j'étais, et qui, à cause de la guerre et de conditions de vie très modestes, n'avait pas de livres.
Je me souviens avoir interprété un géant venu de loin. J’étais juchée sur les épaules d’une grande, coiffée d’un chapeau scout, (...) et je faisais rire la salle, parce que je le remettais à sa place par de petites
On organisait des ventes de calendrier et du Journal sur les marchés, il fallait être à plusieurs pour se donner du courage, car lorsqu'on vendait, on criait à haute voix pour couvrir les cris des vendeurs de légumes ou de poissons.
Un slogan "Chef pour servir" que l'on répétait souvent dans nos réunions de responsables m'a accompagné toute ma vie me faisant accepter des responsabilités que d'autres ne voulaient pas prendre.
En 1954, le Père Gaston Courtois, fondateur des CVAV cherchait quelqu'un pour enseigner le français au Collège melkite de Damas et en profiter pour lancer le mouvement CV en Syrie. J'étais disponible et je me portais volontaire.
Tout a changé avec l'arrivée d'un nouveau vicaire qui nous a fait connaître le journal Cœurs Vaillants. C'est là que j'ai rencontré pour la première fois Tintin et Milou qui devaient ensuite faire la carrière que l'on sait, mais aussi le cow-boy au grand cœur, Jim Boum...
L'apparition en dessin animé de Félix le chat ou Mickey était saluée par des hurlements de joie. Aussi celle des comiques, Charlot, Buster Keaton, Laurel et Hardy... Dans les films de cow-boy, le silence du suspens était vite remplacé par la frénésie de la salle lors du galop final.
Ma première expérience, en tant que chef, est un peu rude car on m’envoie chercher deux enfants dans un immeuble délabré de la rue Bancel. Il me faut enjamber des gravats pour accéder à ce qui tient lieu d’appartement.
C'est là certainement, que j'ai acquis les bases qui allaient m'orienter et m'aider à m'épanouir dans les différentes étapes de ma vie. La bonne humeur, l'organisation des promenades, des actions diverses, des camps de vacances...
J'ai exercé des responsabilités au niveau de la "Légion" des Cœurs d'Or, dans laquelle il y avait Cabu (dessinateur de Charlie). Il dessinait déjà et avait obtenu le premier prix d'un concours lancé par le Mouvement et Fleurus.
Tout au long de ma vie professionnelle, la marque "CV-AV" a été présente, et, j'ai toujours essayé de mettre en pratique cette "pédagogie active" permettant un dialogue avec les employés dont j'avais la responsabilité.
La journée passée, on faisait des radeaux avec une planche, en mettant du sable dessus pour isoler le feu du bois, et c'était le grand spectacle pour les habitants du village. L'eau était puisée dans une source. Que de souvenirs qui marquent une vie de joie.
Cette équipe de jeunes, enthousiaste, adhérait au projet d'appartenir aux Coeurs Vaillants. Bon nombre d'entre nous, passions beaucoup de temps au local à discuter de la pédagogie du Mouvement et à préparer les jeux, les activités, et les saynètes.
Je suis depuis ce temps un grand amateur de B.D. j’en ai une collection étonnante dont le graphisme est très étudié mais les héros qu’elles proposent ne me font pas oublier les héros de Cœurs Vaillants sur papier grossier qui a bercé mon enfance...
Je garde le souvenir très vivant de ces allers et retours que je faisais, entre la cathédrale et les groupes, les sacoches de mon vélo remplis de brodequins, n'ayant qu'une peur, celle de rencontrer une patrouille allemande...
Ce Mouvement a été pour les enfants (voire leurs parents) un moyen, un temps de découverte d'eux-mêmes (leurs possibilités), de la vie ensemble avec tous...
C'est là certainement, que j'ai acquis les bases qui allaient m'orienter et m'aider à m'épanouir dans les différentes étapes de ma vie." La bonne humeur - l'organisation des promenades - des camps de vacances- Le sourire toujours..
J'ai le souvenir d'une fête appelée "Entrée en Chrétienté" où on m'avait donné une croix en papier fort que j'ai gardée longtemps. Ce terme d'"entrée en chrétienté" me parait aujourd'hui assez bizarre
Plus qu'une conduite à avoir, je pense qu'il m'a permis de me construire mon propre jugement. Journal d'inspiration chrétienne, je ne pense pas pour autant qu'il m'ait imposé quoi que ce soit, au contraire, il m'a permis d'ouvrir mon regard sur le monde, sur les autres.
J'étais abonnée à la revue "Âmes Vaillantes" (je ne sais plus si c'était le titre réel), et j'étais passionnée par l'histoire de "Chantal au Katanga", et je rêvais d'être sœur missionnaire !!
Les passages et obtentions des Croix bleue, Croix verte, Croix vermeille restent dans mes souvenirs, sans compter les "brevets de spécialités", celui de "boute-en-train", de "liturgiste", entre autres...
Je trouvais chez les Âmes Vaillantes des âmes de mon âge ou plus jeunes, tout un approfondissement spirituel, avec la messe du dimanche, les confessions, et toute une atmosphère d'amitié avec des filles de mon âge, d'un milieu bien différent du mien...
A l'époque j'avais 17 ans et je me suis trouvée projetée dans le mouvement sans trop de préparation. On me propose d'être dirigeante AV, après avoir demandé de quoi il s'agissait, car chez nous on n'était pas très chrétien, j'ai accepté.
C'est dans cette paroisse de Bouzonville que j'ai "fait mes premières armes" comme vicaire, de 1967 à 1975. Durant ces années il y avait 4 clubs d'Âmes Vaillantes qui se réunissaient régulièrement dans la salle d'œuvres de la paroisse (dans des conditions assez précaires...).
Pour les petits parisiens c'était un vrai bonheur de découvrir la mer pour la première fois et eux les petits citadins d'être confrontés et de découvrir des copains d'origine rurale...
J'ai acquis mes diverses médailles liées aux promesses. Un grand sens du don de soi nous était inculqué, nous étions de jeunes apôtres dans nos quartiers sans complexe. être chrétienne était notre étendard et nous ne craignions pas, à l'époque, la dérision.
Ah ! Ce prêtre armé d'une canne qui nous faisait chanter à tue-tête dans les rues de Millau ! Combien qui vivent encore se souviennent de cet extraordinaire spectacle...Ces prêtres, des séminaristes étaient dans la course !
Il y avait un esprit extraordinaire d'amitié c'est là que nous avons tout appris, à cette époque où il y avait si peu de distraction pour les jeunes ! mais quelle richesse dans ce mouvement qui réunissait toutes les classes de la société !
À Meaux, nous avions un aumônier extra, prisonnier de guerre, aumônier aussi de la JAC.Il m'a demandé de prendre la responsabilité des CV et AV ruraux..
A la fin de la guerre de 1940 je me suis insérée au sein du groupe de catéchisme et de patronage du jeudi : j'étais fille unique et le groupe m'a sauvée. Il me manquait une dimension fraternelle !!! Et j'avais 9 ans.
J'avais 9 et 10 ans, j'en ai 83 ! Mais ce séjour en Corse, 2 ans ! et surtout ces moments passé aux Âmes Vaillantes m'ont marquée. Que de bons souvenirs !!
Durant ces quatre années, j'étais sous-alimentée, j'ai eu très faim. Comme beaucoup d'autres familles pauvres, nous ignorions le marché noir. Comment aurais-je pu tenir à ce rythme sans cet engagement qui donnait sens à ma vie ? Qui donne toujours sens, car, malgré mes limites, je suis toujours militante.
J'étais "chef Denise" et j'avais les ados. J'avais passé ce qu'on appelle aujourd'hui le BAFA et le BNS ; mon grand truc c'était le chant : on avait monté une chorale et ça marchait bien.
"Âmes Vaillantes" a été un tremplin propulseur : de Semeuse, la JACF, en passant par le CMR, pour aboutir enfin à l'ACE, je ne quitterai que contrainte et forcée par la grande vieillesse.
Inutile de vous dire combien ces revues nous ont été une joie, un apport de vies, de découvertes, de patience quand on attendait la suite ou quand le frère attendait de nous passer la suite de toutes les histoires avec le sens de la bravoure, de la force, de l'invention ou de l'acceptation des difficultés...
En 1968, comme partout en France, manifestations, grèves dans les usines... La majorité des filles de mon club de J2 était de milieu ouvrier, certains pères étaient piquets de grève tandis que le père de l'une d'elles était retenu dans son bureau de directeur...
J'ai vécu par procuration les aventures du groupe "Âmes Vaillantes" de la dernière page il me semble. C'est vrai que j'ai le souvenir d'histoires qui me touchaient et qui portaient des valeurs de générosité et de vérité. Ce journal m'a aidée. J'éprouve beaucoup de reconnaissance.
Pour les 21 ans d'Âmes Vaillantes, la Rue de Fleurus nous avait motivées pour multiplier la diffusion du journal AV. Les enfants ont rayonné les corons pour proposer le journal... et nous avons gagné !
En 1945, on n'a retrouvé que les murs, les pièces vides, les Allemands avaient tout pris. Mais en faisant partie des Âmes Vaillantes, on avait acquis des valeurs. Du courage. Rien d'impossible !
Très vite, j'apprends que le patronage et/ou les Âmes Vaillantes, c'est aussi le dimanche après-midi. Ces deux heures du jeudi et quatre heures du dimanche sont pour moi comme un paradis ! On joue, on écoute des histoires, on prie et ON CHANTE !!
Pour moi et ma famille ce fut avec l'invasion l'obligation de partir en exode. Cependant, avant de quitter la maison, j'avais caché dans une marche d'escalier mes précieux journaux.
Oui, des années de bonheur, à travers l'apprentissage de la charité, l'amour des autres, à travers l'amour de Dieu bien sûr, donner... encore et encore...
Deux représentations, le théâtre était plein et cela donnait l'occasion de percevoir les possibilités de chacune tout en effaçant notre timidité.
Mes amies de patronage, Âmes Vaillantes, ont été pour moi des amies de formation, formation religieuse, esprit d'équipe, entr'aide et surtout un idéal chrétien qui m'a bien aidée dans la vie.
Nous étions structurées en groupes ayant choisi un modèle. Le nôtre était Hélène Boucher (une aviatrice célèbre). Une devise : tous unis !
« Chef d'équipe » certainement, et un joli type de chef. Intelligente, bon cœur, légèrement ironique, bonne formation, solide instruction religieuse. Ses questions sont non pas des boutades, mais des questions raisonnables qui méritent toujours une réponse.
Nous avions la chance d'avoir des moniteurs particulièrement compétents et pédagogues, encadrés par un responsable qui a toujours été un parangon pour la psychologie appliquée aux enfants !
J'ai encore en mémoire la cérémonie de remise des insignes avec le magnifique chant "Ohé les gars, Chantons en chœur..." et les belles sorties du dimanche, après la messe de 9 heures, dans la grande banlieue marseillaise. Ces déplacements en tramway étaient joyeux, nous chantions….
En colonie j’étais toujours chargée de tenir le journal, que je remettais, au retour, à la Sœur responsable de la colo. En 1955, je l’ai gardé, je ne sais pas pourquoi.
Nous faisions des camps en Seine et Marne, jeux de nuits, de rires, de peur aussi. Merveilleux souvenirs.
Depuis l'âge de 7 ans en 1939 jusqu'à 10 ans en 1942, résidant à Saint Etienne, je fus fidèle lecteur de "Coeurs Vaillants", et courais chaque semaine prendre cet hebdomadaire dès sa parution chez le libraire de ma paroisse.
Compte tenu de ma propre expérience d'enfant en Mouvement, et de tout ce que j'en avais reçu personnellement, j'ai tout de suite cherché à démarrer des petits groupes CV et AV. J'ai fait appel à des jeunes pour accompagner ces groupes... Et c'est ainsi que le Mouvement a démarré sur le quartier.
Pour ma part, j'y ai laissé tous mes heures de liberté et quand j'ai cessé il était temps car j'étais bien fatiguée. Mais je ne regrette rien. A Âmes Vaillantes rien d'impossible !
Ma foi, elle était dans la vie, pas une religion d'obligations et d'interdits mais une foi qui porte, qui fait confiance, qui fait grandir, qui ne culpabilise pas , une foi qui donne droit à l'erreur et qui permet de se construire.
J'ai conservé ma croix tréflée de Saint Maurice, mon insigne de béret, mon foulard et j'ai toujours un moment de grande joie quant je les prends en mains ce sont des souvenirs impérissables.
Cette année-là la 1ère armée française a demandé de recevoir des enfants de St Cyr qui avait beaucoup souffert des bombardements...
Pour Noël, le journal nous avait invités à souhaiter un Joyeux « joyeux Noël » dans les rues, même aux gens que nous ne connaissions pas. Et moi, la petite fille timide, en allant à la messe de minuit, j’avais osé un « joyeux Noël Monsieur l’agent ! »
*Champs obligatoires