Pour donner de la vie à une équipe, il faut la rendre visible, lui donner les moyens de se manifester. Plus il y aura de symboles qui “accrochent” les yeux, les oreilles, l’Intelligence des équipiers, mieux ils comprendront ce que c’est qu’une équipe. Elle aura pour eux plus de réalité.
D’abord, il faut que l’équipe ait un nom ! Se contenter de lui donner un numéro ou de l’appeler par le nom de son chef, ce n’est pas une bonne solution. Une équipe dont le nom et l’emblème subsisteront eu cours des années possédera beaucoup plus facilement une histoire, des traditions, un renom glorieux.
Le saint patron pour nom d‘équipe
Pour de jeunes chrétiens, le plus chic est sans doute de prendre un nom de saint. Il en est ainsi dans les groupes de Cœurs Vaillants. L’équipe honore plus particulièrement son saint patron. Le chef en raconte la vie à ses équipiers. On l’invoque à la « prière d’équipe ». On le fête, à son jour dans l’année, par une petite réunion où l’on invitera par exemple les autres chefs ; on goûtera ensemble ce jour-là, on jouera une petite saynète ou on mimera un chant se rapportant à la vie du saint patron. Il y a des patronages où le directeur termine toujours la prière par l’invocation : tous nos saints patrons d’équipe, priez pour nous !
… Ou encore celui d’un parrain.
Il y a aussi des groupes qui ont des noms de « Cœurs Vaillants » célèbres, comme ceux dont notre journal retrace souvent la vie héroïque. Les saints furent du nombre des « Coeurs Vaillants », certes, mais il y a bien des grands « Cœurs Vaillants » qui, sans avoir mérité d’être inscrits au calendrier de l’Église, ont été tout de même de grands ‘chrétiens, et nous sommes fiers de nous grouper derrière leur nom. Je connais un groupe qui est fier de ses équipes Lyautey, Roi Albert, du Plessis… Dans ce cas, on dit « parrain » d’équipe au lieu de patron. Bien entendu, il faut que ces héros aient été vraiment, à tous points de vue, des modèles pour un Cœur Vaillant chrétien. Il vaut mieux que le chef, avant de fixer son choix, demande conseil à son abbé. Nos équipes ne prennent pas directement pour emblèmes des noms d’animaux. C’est réservé à nos frères les scouts. Mais rien n’empêche de faire figurer dans ses armoiries un animal qui peut se rapporter au saint patron ou au héros qui sert de modèle à l’équipe : l’équipe Saint Jean a pour emblème un aigle, celle qui se nomme Guynemer, une cigogne.
L’équipe se reconnait dans un même groupe par la couleur différente de leurs insignes d’équipe.
Les Cœurs Vaillants d’une même légion ont le même foulard ; or pour les Cœurs d’or, flamme pour les Ardents, vermeille pour les Entraîneurs ; mais la couleur de la bordure change selon les équipes. La couleur de l’équipe se retrouve aussi au petit disque de feutre que les C. V. portent au béret, sous la croix, et dans le brassard qu’ils fixent à leur bras gauche pour les jeux. S’il n’y a pas beaucoup d’équipes dans le groupe, elles peuvent adapter leur couleur à leur emblème, par exemple l’équipe Notre-Dame aura la couleur bleue et saint Georges, qui est un martyr, aura la couleur rouge. Quand les équipes sont très nombreuses, on peut combiner deux couleurs pour la même équipe. Dans les groupes qui comportent plusieurs légions, on peut s’arranger pour que les équipes d’un même quartier, mais de différentes légions, prennent la même couleur. Ainsi les Entraîneurs reconnaîtront plus facilement les Ardents et les Cœurs d’or de leur quartier et pourront mieux s’occuper d’eux quand ils les retrouveront hors du patronage.