guignol

Le Guignol est une sorte de petit théâtre dans lequel les personnages sont des poupées que manœuvrent, tout en leur prêtant leur voix, des acteurs cachés dans les coulisses. Le théâtre du Guignol était une activité proposée aux responsables du mouvement Cœurs vaillants – Âmes vaillantes. 

Guignol est né à Lyon.

C’est un Lyonnais, Laurent Mourguet ( 1769-1844) qul lui donna la vie. De son métier il était commerçant et à ses moments de liberté il cultivait l’art des marionnettes. L’été, il montait un théâtre aux Brotteaux, au milieu d’un jardin. L’entrée était à deux sous ! L’hiver, il jouait chez lui. Ses représentations variaient, parfois il faisait des ombres chinoises. Guignol apparaît pour renouveler l’art des marionnettes, peu à peu les personnages se diversifièrent et les acteurs se perfectionnèrent. Pour bien jouer, il faut, paraît-il, « avoir de l’émotion dans les doigts ». Et de nos jours, il fait encore la joie des enfants et même des grandes personnes.

Guignol amuse beaucoup les enfants

Les petits comme les grands aiment ces représentations, à condition bien entendu que la pièce soit adaptée àl’auditoire. Cette joie vient de ce que les poupées sont amusantes, mais surtout de la -pièce qui doit toujours comprendre des situations drôles, dans lesquelles les auditeurs ont l’impression qu’ils ont leur rôle à jouer. Les acteurs leur adressent la parole, leur demandent s’ils savent telle ou telle chose, qui s’est passée avant et s’ils parlent ? … toute la situation est changée, la pièce s’orientera différemment selon la réponse qu’ils feront. 

Guignol permet de faire passer de grandes idées

Concrétisées dans les personnages du Guignol, beaucoup d’idées seront mieux comprises des enfants et plus facilement acceptées, à cause de la joie qu’ils auront goûtée à la représentation. Les thèmes pourront, en effet, être très variés. On peut considérer trois sortes de pièces de Guignol.

  1. Les pièces purement amusantes, qui font rire et procurent un moment de détente ;
  2. Les pièces instructives destinées à apprendre quelque chose : la manière de coudre, la façon de faire le pain, un fait d’Histoire, etc. ;
  3. Les pièces dont les personnages par les beaux côtés de leur caractère, peuvent avoir une influence sur la vie morale des spectateurs : services rendus, surprises, plaisir fait aux autres, etc.

Toutes ces pièces doivent d’ailleurs avoir cette allure vive et drôle qui caractérise le Guignol. Cependant si les enfants doivent rire, il ne faut pas qu’ils se moquent, cela du reste est affaire de mesure et de doigté. Les personnages doivent être intéressants et aimés, non à cause de leurs défauts, mais à cause de leurs côtés sympathiques.

1ère étape : fabriquer le théâtre de Guignol

Si l’on n’en possède pas un, il est très facile de le fabriquer. L’important est que la scène soit placée assez haut, à environ I m. 50 du sol, afin que les spectateurs la voient bien. Elle peut être plus ou moins grande selon les cas, mais une ouverture de 1 mètre x 0m60, semble une bonne moyenne, si elle n’est pas destinée à une salle très grande. Des rideaux la fermeront.

Différents fonds de scène formeront les décors.

Il en faut au moins deux : un intérieur et un jardin boisé. L’installation de fortune la plus commode est : le fond de scène, appliqué contre le mur du fond de la salle. L’ouverture placée suffisamment haut, grâce à une installation quelconque : chaises, tréteaux, le tout caché par des tentures, tapis. Entre le mur et l’avant du théâtre, il doit y avoir suffisamment de place pour que les acteurs puissent y évoluer. Si c’est possible, ils s’assiéront et auront un rebord quelconque pour s’accouder, car il est assez fatiguant de toujours tenir ses bras en l’air. Il sera également prévu un pupitre où ils pourront mettre le texte indiquant les points principaux de la pièce.

Un paravent comme alternative !

S’il est absolument impossible d’avoir un théâtre, on peut très bien faire apparaitre les personnages au-dessus d’un paravent, derrière lequel les acteurs prendront place. Le tout c’est qu’on ne voie pas ces derniers et que les poupées (ou marionnettes à gaine) semblent vivantes.

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Deuxièmement, confectionner un Guignol et quelques autres personnages

On n’est pas du tout obligé de s’en tenir aux quelques personnages habituels du Guignol, Il est même beaucoup mieux qu’ils varient avec le thème des pièces. Les poupées habituelles : Guignol, le gendarme, Gnafron, Madelon, Cadet, peuvent être trouvées dans le commerce, mais en général, il y a grand avantage à les fabriquer soi-même. Elles consistent en des têtes dont le cou est creux, le costume est collé au cou, deux mains sont cousues au bout des manches. L’acteur doit enfiler sa main dans la robe de manière à avoir l’index dans la tête, et le pouce et le majeur dans les bras, ainsi il peut facilement manier la poupée et lui donner cet air de vie un peu automatique qui en fait le charme.

Pratiquement il sera bon d’avoir un « Guignol » qui pourra servir d’introducteur, une femme âgée, une jeune fille, un jeune garçon et suivant l’opportunité : un pâtissier, un charbonnier. – Rien n’empêche les animaux de figurer : chien, chat, loup … Plus les poupées seront jolies, mieux cela vaudra, c’est une occasion d’éduquer le goût des enfants, de leur faire aimer le beau et non ce qui est vulgaire, sous le prétexte de les faire rire. Donc que les couleurs et les traits soient accentués pour être vus de loin, mais éviter à tout prix les faces d’ivrognes et les figures grotesques.

Troisièmement, préparer entre 2 et 4 acteurs à la voix forte

Il n’est pas nécessaire qu’ils soient en grand nombre et on ne leur demande aucune capacité spéciale, si ce n’est une voix qui porte. Deux acteurs sont suffisants car il ne doit guère y avoir plus de quatre personnages à la fois en scène. Parfois, un seul suffira, en combinant bien les entrées et les sorties, on peut arriver à n’avoir jamais que deux personnages ayant à paraître en même temps. Quant à la voix des acteurs, il est nécessaire qu’elle soit forte, bien timbrée et assez souple pour qu’ils puissent en changer l’intonation, selon le personnage qui est censé parler.

Enfin, choisir une pièce drôle adaptée au public

Elle devra d’abord être drôle et amusante, ce qui ne l’empêchera pas de faire appel au cœur de l’enfant, d’être un rien sentimentale, mais on ne conçoit pas une pièce de Guignol rapportant un fait triste, sans quelques pointes d’humour qui le relèvent. L’intrigue doit être précise et claire. Il faut que l’enfant entre tout de suite dans le sujet et qu’il n’ait pas de difficultés à suivre les différentes péripéties. Ces dernières du reste doivent être simples et s’enchaîner très clairement.

Les dialogues seront très alertes.

L’auditoire sera interrogé, cela est très important. Des pièces de Guignol existent, mais il peut être aussi simple de combiner soi-même son scénario. Presque toutes les histoires pour enfants, peuvent se transformer en pièce pour Guignol. Rien n’empêche, par exemple, de représenter nos vieux contes : Le petit Chaperon rouge. Dans « Ames Vaillantes » et « Cœurs Vaillants » on peut trouver également bien des récits utilisables. (lien)L’imagination de certains enfants permettra d’inventer mille intrigues, qui tout en amusant les enfants, leur fera comprendre bien des choses.

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