Les exigences de la pédagogie active sont nombreuses et correspondent à des qualités nécessaires à l’éducateur. En voici quelques-unes :

1) La pédagogie active n’est pas une recette de cuisine !

Il est plus facile d’accepter un système tout fait qu’on appliquerait comme des recettes de cuisine. Mais les recettes de cuisine n’existent pas en éducation. D’où la nécessité de la réflexion et du jugement. L’éducateur doit être humble, avoir du jugement et faire preuve d’intelligence.

2) Elle exige un travail caché et intérieur.

Ce n’est pas sur la réussite extérieure, sur les cris, les rassemblements, les manifestations, que l’on doit juger l’éducateur. Il s’agit de faire pénétrer dans les consciences ce qu’on a réalisé extérieurement dans le jeu. Celui qui veut accompagner des enfants doit avoir une vie intérieure. (lien) Il y a également une nécessité d’être toujours en éveil, de se renouveler sans cesse pour ne pas s’asservir aux procédés qui se vident de leur dynamisme et deviennent des recettes. Il doit avoir de l’imagination, des vues larges, et se cultiver intellectuellement et spirituellement.

3) Elle est à résultats lents…

Comme tout ce qui respecte le rythme de la vie. Ne pas croire trop vite que « ça y est » ! Celui qui veut faire grandir la jeune personne doit être patient.

4) La pédagogie active est… active

Or nous sommes facilement autoritaires, « assis dans la chaire de Moïse », prêts à contraindre plutôt qu’à suggérer, à faire tout nous-mêmes pour aller plus vite, etc. Il faut « entrer dans le Jeu » nous-mêmes et nous soumettre à la Loi du Jeu, sans reprendre trop facilement une attitude dictatoriale…

5) La pédagogie active requiert des méthodes précises :

On ne peut pas se passer d’une technique bien rationnelle. Il y a des lois générales d’action qu’il ne faut pas « forcer » et il y a des techniques précises élaborées par les Mouvements qui ont fait leurs preuves. Si on fait de la Croisade eucharistique, que ce soit selon les méthodes de Toulouse. Si on fait du scoutisme, selon les méthodes Baden Powell. Si on se sert de C.V. ou d’A.V., que ce soit selon les méthodes de « l’équipe Vitalis ». Mais, encore une fois, cela ne s’applique pas comme des recettes de cuisine ! L’éducateur doit être méthodique et faire confiance à son Mouvement, en l’utilisant intelligemment.

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