Faire visiter aux enfants leur propre cathédrale, celle de leur diocèse, est une activité vivante et ludique pour mieux connaître leur patrimoine religieux et culturel. C’est également un moyen de leur transmettre l’histoire de l’évangélisation de leur région.
L’histoire religieuse de la cathédrale
Elle est souvent située non loin de l’endroit où ont été martyrisés ou enterrés les premiers évangélisateurs, là a été construite la première cathédrale dont parfois il reste quelques vestiges, non loin se trouvaient dans certaines régions le Baptistère et souvent une seconde église qui servait de paroisse alors que la cathédrale était surtout l’église de l’Evêque. Tout près, étaient encore le palais de l’Evêque et la demeure des Chanoines ayant souvent un très beau cloître. Quelquefois, deux églises ont précédé la grande cathédrale.
L’histoire civile de la cathédrale
Et celle-ci même que nous avons encore, a été le témoin de tous les grands événements de la Cité, baptèmes, mariages, enterrements des grands de ce monde, prières, pèlerinages et parfois vœux aux moments de calamités publics, Te Deum de reconnaissance pour les joies nationales. Combien de grandes voix se sont fait entendre du haut de la chaire ! Lors des guerres, on y cherchait un refuge et dans beaucoup de villes les guerres de religion ont été la cause des mutilations de la sculpture. Parfois même comme à Lyon, un concile œcuménique s’est tenu dans ses murs. D’autres comme Reims ont vu les sacres de nos rois … Il n’est pas difficile pour chacun de retrouver les mille petites anecdotes et même légendes qui se rapportent à ce monument et qui intéressent beaucoup les enfants.
Une histoire à raconter : celle du fils d’un tailleur de pierre
Naturellement, il ne faut pas que cela soit raconté d’une manière didactique mais sous forme d’histoire. Prendre par exemple pour personnage principal le fils d’un tailleur de pierre et commencer l’histoire au moment où la ville est en grand émoi car vient d’être publié l’avis qui annonce que tous les échevins, Chanoines, l‘Évêque, se sont trouvés d’accord pour qu’un construise une nouvelle cathédrale et que le travail commence au plus tôt. Faire partager l’émotion de tous les artisans qui se demandent s’ils seront choisis et quel travail on confiera. Peu à peu on connaît le plan. Le travail des fondations commence. Les tailleurs de pierre sont appelés, le maître-d’œuvre leur explique le programme iconographique qu’un clerc lui a transmis. Le père de Jehan est choisi et son fils l’aidera …
Chantier de la cathédrale et déploiement des talents des artisans
Une vie intense et disciplinée y règne. A la tête de la construction est le maître-d’œuvre, c’est l’architecte choisi par le chapitre, il donne le plan et surveille l’exécution. Sous ses ordres travaillent : le maître-charpentier, le maître-verrier, le maître-plombier. On ne parle dans aucun texte du maître-imagier, peut-être le maître-d’œuvre lui-même dirigeait-il la sculpture. Un clerc faisait le programme iconographique et les ouvriers l’exécutaient. La corporation des tailleurs de pierres et des imagiers étaient dispensés du guêt (surveillance nocturne), certains disent en vertu d’un privilège qui remonterait à Charles Martel (!) d’autres plus simplement parce que « leur métier n’appartient fors que au service de Notre-Seigneur et de ses Saints et à honnorance de Sainte-Eglise. »
A la fin du récit, il faut que ce soit la cathédrale qui en soit devenue le personnage principal et que ce soit la suite de son histoire à elle que les enfants attendent pour la prochaine fois. Car c’est un sujet qui vaut vraiment la peine d’être approfondi et il est impossible de l’étudier en une fois.
Excursions sur le thème de la construction de la cathédrale
Plusieurs excursions pourront être organisées se rapportant toujours à la construction de l’église : on pourra aller voir l’endroit d’où viennent les pierres, aller visiter une autre église de la région afin de réaliser ce qui est propre en style régional : mêmes thèmes, mêmes draperies, mêmes sujets ornementaux. Une visite détaillée de leur église paroissiale préparera celle de la cathédrale, dans laquelle ils ne se trouveront pas dépaysés et où ils seront heureux de retrouver les mêmes parties essentielles qu’ils connaissent déjà.
Projections de vidéos
Cette préparation pourra encore être complétée par des projections ou tout au moins des cartes postales est de photos et le jour où pour de bon les enfants la visiteront, ils n’auront pas cette impression d’arriver dans de l’inconnu, ce sera presque une reconnaissance. Il est nécessaire d’avoir, avant la visite, bien étudié les sculptures des portails très souvent les scènes ne s’enchaînent pas dans l’ordre chronologique et l’enfant voudra savoir tout de suite quel est tel personnage ou telle scène qui le frappera particulièrement. Ce sera du reste une occasion de compléter leurs connaissances d’histoire sainte et d’histoire des Saints.
Leur « cathédrale » en est une parmi d’autres !
Après cette visite ce sera le moment d’élargir encore l’horizon des enfants, en leur montrant que non seulement chez eux mais dans toute notre France il y les cathédrales. lls ne pourront pas aller les voir mais en se procurant quelques cartes postales il sera relativement facile de les familiariser avec les silhouettes de nos grandes églises. Quelques jeux pourront être organisés qui faciliteront cette connaissance rendront plus attrayante.
Proposition de concours pour apprendre à connaître les cathédrales de France
Chaque enfant de chaque équipe recevra une carte de France. Il lui sera possible de dessiner auprès du nom de chaque, ville la silhouette de sa cathédrale lorsqu’il ta reconnaîtra, entre dix autres, qu’il aura à qui elle est dédiée et aura quelques notions de l’histoire religieuse du diocèse : les premiers évangélisateurs et les saints qui vécurent dans la région ainsi que les grandes œuvres qui peut-être y furent fondées. La première carte où toutes les cathédrales seront marquées aura gagné.
Proposition de jeux
Avec des cartes postales, on peut constituer une sorte de « jeu des 7 familles ». Pour avoir gagné, il faudra qu’un joueur ou qu’une équipe réunisse les cartes représentant : la cathédrale, la ville, le costume de la région, le saint particulièrement invoqué. Un jeu de questions et réponses peut également être organisé. « Dans quelle église a eu lieu le baptême de Clovis ? (Reims) Le baptême de Louis XIV? (N.-D. de Paris). Le sacre de Charles VII ? (Reims). Le sacre de Napoléon 1er ? (N.-D. de Paris). Un concile œcuménique ? (Lyon). Etc.
Proposition de Travaux manuels.
Suivant les possibilités, une cathédrale peut être construite en glaise, en terre à modeler ou plus simplement en carton et papier. (Voir l’article sur Saint-Louis lien)